L’IMPORTANCE D’AGIR A L’ECHELLE LOCALE

Penser globalement, agir localement. Ceci reste toujours vrai notamment quand il s’agit de réagir face à l’urgence de la protection de l’environnement et aux conséquences des changements climatiques. La collecte des eaux de pluie, le recyclage des déchets organiques et plastiques, l’éclairage public photovoltaïque, la création de nouveaux jardins publics, le contrôle de l’impact environnemental des marchés municipaux, le reboisement de certaines zones vertes… Une multitude d’idées et de projets qui peuvent être élaborés et mis en œuvre par les municipalités tunisiennes pour pallier les besoins de leurs habitants face aux exigences actuelles de l’environnement et du climat.

Un rôle de premier plan pour les municipalités

Au niveau local, l’action des municipalités peut devenir primordiale en termes d’urgence et d’impact. Leurs plans devraient intégrer la gestion des effets climatiques dans les priorités de développement local. Ceci contribuera de manière significative à l’adaptation et à l’atténuation de l’impact du changement climatique et apportera une réponse aux exigences de la protection de la nature et de l’environnement.

En Tunisie comme ailleurs, il est important de renforcer l’adaptation et l’atténuation au changement climatique au niveau local en utilisant des mécanismes de financement spécifiques. Ceux-ci doivent permettre l’acheminement des moyens nécessaires, sous forme de subventions annuelles, vers les municipalités de manière flexible en fonction des besoins locaux et selon les actions proposées localement. Les conditions d’éligibilité aux financements doivent intégrer l’alignement sur les plans nationaux et régionaux relatifs au changement climatique. Ces financements associés à des initiatives de renforcement des capacités et d’appui des ressources humaines au niveau des municipalités pourront aboutir à de très grands résultats.

Une participation citoyenne essentielle

Les mécanismes de la démocratie locale participative et sensible au genre doivent être appliqués par les municipalités sélectionnées. Les contributions et les idées des habitants, des experts, et des associations de la société civile sur les projets climatiques seront une valeur ajoutée. Plusieurs instruments participatifs peuvent être appliqués à cet effet: Les réunions publiques, les forums citoyens, les comités mixtes dans lesquelles associations et experts sont présents, sans oublier les instruments digitaux capables de mieux cibler certaines catégories d’habitants notamment les jeunes et les femmes.

Un financement de l’Union européenne

Une articulation efficace entre les autorités gouvernementales, les organisations nationales et les partenaires de la coopération internationale, permettra de poursuivre le processus lancé en 2024 par le gouvernement tunisien visant à sélectionner des communes tunisiennes pour leur faire bénéficier de subventions. L’objectif principal de ces financements est d’intensifier les actions municipales pour l’adaptation aux impacts du changement climatique et pour les atténuer au niveau de leurs communautés. Ce processus qui mérite aujourd’hui d’être relancé, a été matérialisé en 2024 par un projet intitulé LoCAL mis en œuvre par le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) avec le financement de l’Union européenne.